Mandrake
« Messages : 18 « Date d'inscription : 24/11/2009 « Age : 33 « Phrase Perso : La nervosité est un canard qui se mange froid !
I d e n t i t y « Meute ;: Nord « Relations ;: « Experience ;: (13/100)
| Sujet: la nuit, noirceur de toutes les vies... Ven 27 Nov - 0:30 | |
| la nuit, noirceur de toutes les vies... LIBRE
La nuit. Qu'une pénombre illuminée de faibles étoiles et d'une lune resplendissante. La noirceur de toutes les vies. Période entre le coucher et le lever du soleil. C'est un lieu et moment de mystère et de peur. Ses larges pattes s'enfoncent doucement dans la neige. Le reste d'un dîner entre les pattes. Immobile, le froid profite de cet instant d'égarement pour l'envelopper de ses bras gelés. Pourtant, la froideur de ses doigts ne parviendront pas à se glisser dans l'épaisse fourrure sale et désordonnée du bêta. Le froid ne l'atteignait plus, comme tout être vivant dans ces terres assez longtemps. Assez longtemps pour en oublier la sensibilité du gel sur sa peau, de la neige sur ses membres, et de la glace qui pouvait se former entre ses coussinets. Assez longtemps pour que l'adresse de l'animal se décuple, apprivoise les formes diverses et maladroites du froid. Une force propre à un loup du Nord. La lune se reflétait vaguement dans les prunelles dorées du loup. Son regard semblait songeur, perdu sur le vaste paysage qui s'offrait à lui. Imperturbable.
La neige commença sa chute. D'une lenteur pensée exagérée, tombant inlassablement de ce ciel étoilé, pour venir virevolter autour de notre loup. S'accrochant à sa fourrure, fondant sur sa truffe noire et humide, tourbillonnant sous son souffle chaud. Et le simple fait de voir la neige tomber le faisait comme revenir à la réalité. Ses oreilles pivotèrent, scrutèrent le moindre son suspect, rien. Et au moment même ou la masse grisonnante se mettait à se mouvoir, une odeur. D'un geste lent mais qui se voulut vif, il saisit le reste de sa proie qui gisait là depuis le début entre ses pattes avant. Il ne restait que la moitié du corps, sans doute un rongeur. Il n'y avait que l'arrière train, le sang goutait âprement dans la neige, les viscères avaient déjà été dévorées. Comme une enveloppe vide, elle pendait lamentablement entre les crocs acérés du loup. Il ne devait rester qu'un os à broyer, une peau à déchiqueter, un bien maigre butin à voler. L'odeur se faisait plus présente, se mêlant à l'odeur de charogne agréablement. Le mâle reposa le reste de son diner dans la neige empourprée. Le menton frôlant la poudreuse, le regard figé vers un buisson il ne bougeait plus. L'odeur était toujours présente, mais personne ne semblait arriver. Il se mouva donc. Comme le chasseur s'approchant furtivement de sa proie, Mandrake s'avança vers le buisson les oreilles aplaties, le poil hérissé et au moment où il put mettre un visage sur cette odeur, il était nez à nez avec. | |
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Antartica
« Messages : 21 « Date d'inscription : 25/11/2009 « Age : 27 « Phrase Perso : l'amour c'est regarder ensemble dans la même direction ...
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| Sujet: Re: la nuit, noirceur de toutes les vies... Ven 27 Nov - 18:44 | |
| •• le jour, dernier espoir du damné ... On dit que le jour et la nuit sont les inverses de l'un et de l'autre, pourtant ils forment un tout, un équilibre. Le jour réchauffe les coeur, la nuit les glacent. Pourtant le mien restait chaud de l'intérieur mais froid de l'extérieur. Mon pelage terne et emmêlé montrait bien que je m'étais négligée pendant quelques jours. Moi, j'avais froid. Le pelage ébouriffé, je m'apprêtais à bondir sur ma proie, à ôter la vie d'un être, pour ma propre survie. En y réfléchissant bien, les carnivores étaient idiots, ils avaient besoin de tuer pour se nourrir. Nous sommes tous des assassins alors. Après un dernier battement de coeur, je bondis avec souplesse vers le lapin qui mâchonnait l'écorce du tronc d'un buisson. La pauvre bête n'eut point le temps de m'échapper, sa dernière vision sera celle de son assassin, sa dernière sensation celle d'une mâchoire se refermant sur sa nuque. C'était une triste faim, mais la mort aurait été soit moi par famine, soit lui par un autre. Alors autant qu'il me serve à quelque chose. Je saisis le corps encore chaud de ma proie et chercha un espace où je pourrais la dévorer tranquille. Je me trouva un tapis de mousse qui n'était pas encore ensevelit sous la neige qui s'était mise à tomber par petits mais nombreux flocons. Je mordis avec appétit la chair tendre. Le sang tâcha la neige, brisant sa couleur immaculée.
Le nez emplit par une odeur de sang, je n'avais pas sentie l'odeur d'un mâle gris qui se dirigeait justement dans ma direction, silencieux. Avalant gouluement les limbeaux de chair, je fus alors très surprise de voir un visage apparaître non loin de moi. Je sursauta et faillit avaler de travers. Toussotant légèrement, je toisa le nouveau venu, furieuse. Peu à peu je me calma et le regard avec plus de curiosité que de colère. Les babines et les pattes tâchée de sang, ainsi que mon pelage négligé, je ne devais pas avoir l'air très présentable. | |
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